Parentalité suite

Pourquoi un accompagnement à la parentalité ?

J’aimerais pouvoir dire que j’ai toujours aimé être aux côtés des enfants, que c’est une vocation depuis toujours… mais c’est loin d’être le cas !

Enfant j’ai souvenir que le monde des adultes ne me faisait pas du tout envie. Grandir avec un schéma de relations parentales dysfonctionnel y contribuait certainement. Mais fatalement j’ai grandi… et suis devenue adulte.


Une adulte qui n’avait pas envie de se poser et n’envisageait pas du tout le schéma : études, travail , mariage, enfants. Ca ne me faisait tellement pas rêver…

Et j’avais même du mal à concevoir qu’on puisse prendre plaisir à être aux côtés des enfants…

Quel intérêt franchement ???!!! Je n’étais même pas certaine d’en vouloir un jour.

Alors j’ai voyagé, pensant vivre pleinement la liberté. Et j’ai aimé ces voyages. Aujourd’hui je peux dire qu’il y avait aussi inconsciemment une part de fuite dans ces voyages, fuite nécessaire, salutaire…


C’est seulement après une rupture, plusieurs thérapies et la rencontre avec mon conjoint actuel que j’ai enfin pu poser mes valises.

C’est après m’être reconnectée à moi-même et avoir commencé à panser mes blessures d’enfant que j’ai pu ressentir l’envie de devenir mère.

Et c’est en devenant maman que j’ai pu me reconnecter au monde merveilleux de l’enfance.


C’est parce que je me suis éloignée autant de l’enfance, que j’ai traversé un grand désert et ai pu m’y reconnecter par petits pas qu’aujourd’hui j’ai à coeur d’accompagner les parents dans cette aventure de la parentalité.

J’aimerais vous dire qu’aujourd’hui je suis une maman qui ne tape pas, qui ne crie pas, qui n’humilie pas et ne fais pas de chantage affectif à ses enfants…

Je ne les tape pas mais longtemps j’en ai eu envie quand la colère s’emparait de moi. Comme un vieux démon toujours là, tellement présent…

Aujourd’hui j’ai réussi à dépasser ça ! J’accueille et exprime de mieux en mieux ma colère même si ce n’est pas parfait. Et quand cette colère se présente je n’ai plus du tout envie de les frapper, de leur faire mal pour qu’ils comprennent…! Et ça c’est déjà une grande victoire.

Pour ce qui est de ne pas crier, ne pas les humilier et surtout les faire se sentir coupable, il y a encore du chemin mais wahou je suis déjà fière de ce que j’ai parcouru.

Déconstruire nos vieux schémas est possible ! Nous avons tous nos histoires et nos vielles blessures. L’enfant n’est jamais le problème, il n’est jamais le responsable de notre colère.

Il est simplement le déclencheur qui nous permet de mettre en lumière ce qui nous a fait souffrir.

Aujourd’hui nous avons les informations, les outils pour nous permettre d’aller vers une parentalité heureuse, dans l’écoute, le respect la confiance et l’amour inconditionnels de nos enfants et de nous même. Mais c’est du boulot ! On a peut être ces informations, ces outils mais au combien il est difficile d’emprunter ce chemin de bienveillance quand on ne l’a pas reçu nous même enfant.

La parentalité “positive” est largement décriée dans les médias comme une quête épuisante et inaccessible de devenir un parent parfait et qui serait en prime génératrice d’enfants tyrans, d’enfants rois… semant la confusion auprès des parents qui veulent amorcer un changement et les encourageant même à revenir aux “bonnes vieilles méthodes éducatives”.

A propos des enfants rois  : Voir le Ted X de Marion  Cuerq


Amorcer un changement ne veut pas dire qu’on y arrive tout de suite et que c’est merveilleux !

On essaie, on teste des "méthodes" peut être pas toujours heureuses, on se trompe, on crie ou frappe à nouveau, on ne comprend pas pourquoi les autres y arrivent et pas nous*, on se décourage et on se dit que ça ne fonctionne pas…

Oui mais on essaie, on est en chemin ! Et ça c’est déjà le 1er pas !

Revenir à notre intention de pourquoi on veut faire différemment et écouter… ce qui se passe en nous, ce que les comportements ou réactions de nos enfants réveillent…


* Les autres semblent y arriver mieux que nous mais soyons réalistes, à moins d'avoir amorcé un travail sur soi (et encore... )ou avoir bénéficier soi-même d'une éducation bienveillante, tout les parents galèrent !

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